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Maladies animales : le grand gâchis

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Dans son éditorial du mois d’octobre, l’OIE, l’organisation mondiale de la santé animale, soulève une question parfois ignorée dans les débats sur la consommation de viande. Son directeur général, Bernard Vallat, nous y apprend que 20 % de la production serait perdue à cause des diverses pathologies animales. Dans un contexte de très forte augmentation de la demande mondiale, et avec les conséquences que l’on connaît, les services vétérinaires mondiaux sont appelés à mieux se coordonner.

A l’heure actuelle, la FAO estime à 265 millions de tonnes la production de viande dans le monde. Avec l’augmentation de la population, mais surtout l’amélioration des conditions de vie dans des pays comme l’Inde, la Chine ou le Brésil, la demande en protéines animales est amenée à doubler d’ici 2020. L’évolution de cette demande risque, bien entendu, de ne pas être homogène, et l’on s’attend à ce que s’accroissent les disparités déjà existantes. A savoir, parmi la longue liste des inégalités que, d’après la revue médicale britannique The Lancet, dans les pays développés se consomme 100 g de viande par jour et par personne, pour moins de 20 à 25 g en moyenne dans les pays pauvres. Ces différences s’expriment aussi dans l’exposition au risque.

Avec la progression annoncée des productions et l’évolution concomitante des pathologies animales, plusieurs problèmes se posent en des termes parfois différents selon les populations concernées. Tout d’abord, on peut considérer que l’ensemble de l’humanité est impliqué dans cette évolution. Les impacts sur l’environnement des filières carnées sont aujourd’hui largement dénoncés (1) et l’intensification nécessaire des productions pour répondre à la demande ne va pas sans une augmentation des risques sanitaires. Pour les pays développés et émergents, des efforts devront donc être faits pour garantir l’accès à une alimentation de qualité et pour éviter et contenir les maladies, surtout celles transmissibles à l’homme. Dans les pays pauvres, si la question de la qualité des aliments est bien entendu de mise, il y a un autre aspect à considérer. Plus d’un milliard de personnes vivent de l’élevage, pour leur alimentation mais aussi pour le travail (le labour par exemple) et pour la fertilisation des terres agricoles. Ces populations sont particulièrement sensibles. Les conséquences pour un éleveur et/ou agriculteur africain de la perte de son bétail après une épidémie sont assez faciles à appréhender et sont sans commune mesure avec nos tracas de consommateur averti.

Ainsi, l’OIE considère comme une priorité de réduire l’incidence des pathologies animales. Cette organisation, en partenariat avec la FAO et l’OMS, espère coordonner l’effort international, et s’assurer du bon fonctionnement des services vétérinaires de chaque pays. Pour les institutions, diminuer les pertes passe également par le renforcement de la recherche, et la mise au point de nouveaux médicaments et de vaccins. L’OIE attend beaucoup des partenariats publics-privés pour le développement des programmes, et croit, « sans tabou, mais avec les précautions nécessaires », au potentiel offert par les biotechnologies dans le domaine vétérinaire. Une autre question est de savoir si les progrès scientifiques bénéficieront un jour à l’éleveur africain.

Elisabeth Leciak
1- Du fait des besoins alimentaires des animaux, l’élevage est très consommateur de surface (prairie, culture de végétaux …) et d’eau. Intensif, il est également source de méthane (un des principaux gaz à effet de serre), de pollution des sols et ressources en eau, etc.
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Les bons outils font les bons… agriculteurs

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Pour le matériel agricole en général qu’il s’agisse d’une moissonneuse batteuse ou d’une tondeuse en passant par les outils, que l’on soit particulier ou professionnel, avons-nous besoin impérativement d’acheter du neuf ?

Faut-il forcément passer par la case Grande Surface de Jardinage/Bricolage pour acheter sa tondeuse ? Pourquoi ne pas privilégier un vieux tracteur à une neuve tondeuse autoportée ? De la même manière, le matériel agricole en général, coute cher, tracteur, benne agricole, moissonneuse batteuse, avec les années, ces engins offrent des technologies de plus en plus pointues, pour des prix de plus… mirobolants.

Cependant, depuis plusieurs années il existe un site spécialisé pour découvrir les annonces de tracteurs agricoles ? Il s’agit du site Agriaffaire, le lieu dédié à l’achat et à la vente de matériel agricole, viti-vinicole, forestier et de motoculture, qu’il s’agisse de matériel neuf ou d’occasion.

Fondé en 2000 par trois agriculteurs français, ce site est la plateforme d’annonces d’achat et de vente de matériel agricole d’occasion comme neuf. Offrant de multiples possibilités et méthodes d’achat et de vente, il met aussi à disposition des vendeurs et acheteurs, un Observatoire des prix pour permettre à chacun d’évaluer les fluctuations et les prix moyens des principaux matériels agricoles.

Outre l’observatoire, parmi les nombreuses bonnes idées  qui animent ce site, se trouve la rubrique dédiée aux épaves, une sorte de « casse » pour y chiner en ligne les pièces mécaniques,  comme vous pourrez le constater en cherchant à en savoir plus sur les modèles.

Près de 300.000 machines y sont commercialisées, cela va du matériel peu utilisé à des pièces de collection toujours en état de marche. De l’arracheuse de pomme de terre dernière génération en passant par le tracteur de 1958, vous y trouverez un vaste choix pour répondre à tous les besoins.

 

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De l’engrais dans mes toilettes

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Dans le monde de demain, l’eau deviendra (si elle ne l’est pas déjà) la plus importante des ressources. Réfléchir dès aujourd’hui à des solutions pour l’économiser apparaît comme une sage solution. Interdire de laver sa voiture ou de remplir sa piscine en période de canicule font déjà partie des solutions, mais il s’agit de mesures d’urgence, pas de prévention. D’après le centre d’information de l’eau, l’un des postes où les économies d’eau pourraient être les plus spectaculaires, ce sont les toilettes, qui engloutissent 20% de notre consommation quotidienne.

La solution des toilettes sèches existe, mais il faut bien reconnaître que nombre d’entre nous pouvons bloquer sur le principe (recouvrir ses déjections de sciure, les récupérer et les composter), y voyant un manque d’hygiène rédhibitoire. Des étudiants britanniques imaginaient eux économiser l’équivalent du volume de 26 piscines olympiques chaque année en encourageant simplement leurs camarades sur leur campus universitaire d’uriner dans leur douche le matin, sans passer par la case toilettes. Même problème, cela peut poser un problème d’hygiène à la majeure partie de la population. En revanche, la solution de récupérer l’urine des toilettes pour la transformer en engrais devrait être plus facilement acceptée. Après tout, c’est comme cela que nous produisons des engrais naturels depuis des siècles, grâce aux rejets des élevages agricoles.

Toopi Organics, une société française, travaille sur un procédé qui permettrait d’économiser de substantiels volume d’eau potable, dont 200 milliards de litres sont pollués chaque année en France dans nos toilettes. L’idée est simple et comprend 3 étapes :

  • récupérer l’urine, qui est naturellement riche en azote, phosphore et potassium (3 nutriments qui favorisent la croissance des plantes) pour le dépolluer d’abord en filtrant les résidus médicamenteux et hormonaux. Les festivals, les collectivités et les laboratoires d’analyse sont ciblés comme « sources » dans un premier temps.
  • enrichir l’urine nettoyé en micro-organismes pour améliorer son potentiel fertilisant pour les plantes.
  • distribuer cet engrais 100% biologique dans des coopératives agricoles ou auprès des fabricants d’engrais bio.

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Des tests sont actuellement en cours pour valider le procédé de Toopi Organics, et dès qu’ils se seront avérés concluants, le produit de leurs recherches devrait être disponible à la vente.

Vous ne regarderez plus jamais vos toilettes de la même façon…

Photo : www.toopi-organics.com

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ACTUALITE

Ensemble avec les labels MSC et ASC pour la Semaine de la Pêche Responsable

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A l’occasion de la deuxième édition de la semaine de la pêche responsable (19-25 février), différents protagonistes se mobilisent pour mieux sensibiliser le public à la nécessité de préserver les ressources aquatiques et les écosystèmes marins. Venez découvrir deux labels qui offrent la possibilité de faire le bon choix de produits pour préserver l’environnement.

Une semaine pour sensibiliser

Chaque année dans le monde, une personne consomme en moyenne 20 kg de poisson par an, soit près de deux fois plus qu’il y a 50 ans. En conséquence, 90 millions de tonnes de poisson sont capturées chaque année, selon la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture). Les limites des ressources océaniques sont presque franchies et les mauvaises pratiques, la surpêche ou la pêche illégale vident nos océans. Dans son rapport 2017 sur les impacts environnementaux, le MSC précise que la démarche invitant les consommateurs à privilégier les produits de la mer labellisés durables incite les pêcheries à améliorer leurs pratiques pour répondre aux critères environnementaux du MSC.

C’est pourquoi La semaine de la pêche responsable donne l’occasion aux consommateurs de mieux comprendre les enjeux de la pêche durable et de l’aquaculture responsable. Mais aussi de mieux comprendre les solutions qui sont proposées. Retrouvez l’appel à action en suivant ce lien

 

Lors de vos achats, vous aussi, vous pouvez avoir un rôle actif.

Les lables MSC et ASC vous permettent d’identifier rapidement et facilement les produits qui sont respectueux des ressources marines et des écosystèmes. La prochaine fois que vous aurez envie de poisson, n’oubliez pas de chercher les deux logos bleu et vert dans les rayons :

Label MSC

 

Des entreprises qui encouragent la consommation responsable des produits de la mer

Supermarchés, marques, restaurants collectifs, fournisseurs… soutiennent eux aussi la Semaine de la pêche responsable avec le MSC et l’ASC. Ces acteurs participent également activement auprès des consommateurs, puisqu’ils représentent une quantité importante de prises de poissons capturés, et sont donc essentiels à la préservation de la biodiversité marine. Tout au long de la semaine, ces entreprises sensibilisent eux aussi à l’importance des labels MSC et ASC auprès du grand public. Demandez plus d’information à ce sujet dans votre magasin !

 

Pour plus d’informations sur la Semaine de la Pêche Responsable, rendez-vous sur le site internet du MSC

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